Après Sisters, Obsession et Dressed to kill largement hommages à Psycho et Vertigo, Brian DePalma a trouvé nécessaire de remettre le couvert dans la même veine, histoire qu'on comprenne bien l'idée. D'où ce Body double... Sauf qu'à la longue, ça donne un beau parfum de redite sans trop de surprise si on a suivi la filmo du Brian au fil de la sortie de ses films... Maintenant, si on débarque en cours de route sans avoir vu les précédents, on peut être emballé.
Dans le cas contraire, on sait d'avance comment le film se déroulera du début à la fin tellement tout est écrit d'avance. Un peu dommage quand même pour un film à twist voulant surprendre et tenir en haleine...
En plus de son tropisme hitchcockien, DePalma ici se cite lui-même avec ses losers façon Blow out et ses trucs de mise en scène habituels. Là aussi, on voit donc rapido où tout ça va mener. Si on ajoute à l'ensemble le kitsch des années 80, on peut décemment considérer que le film, s'il est quand même sympa, n'est pas le meilleur de son réalisateur, et certainement l'un des moins enthousiasmant en terme artistique.