Revoilà Brian le voyeur, mais en version intégrale!
En effet, le réalisateur ne se cache pas du voyeurisme qui l'habite (en témoigne The Fury -où il "poursuit" Amy Irving et sa copine sur la plage- Dressed To Kill, où il filme Angie Dickinson en plein plaisir solitaire dans sa douche...) et il l'étale sur la durée totale de ce film!
Mais le problème, c'est que son scénario n'est pas aussi habile qu'auparavant...
En gros, un mec prête son appart à un collègue de galère et n'oublie surtout pas de lui indiquer que la voisine d'en face, fait une danse lascive tous les soirs à la même heure...
Jack (Craig Wasson) se rince donc l’œil et assiste par la même, à un meurtre.
C'est une affaire de machination d'un mari louchant sur l'héritage de sa femme.
Bref, rien de transcendant.
On y retrouve donc une Melanie Griffith en star du porno, Wasson en acteur de série Z et Gregg Henry qui se dédouble (mais n'a pourtant aucun problème de double identité).
Malgré la qualité globale en baisse, ce film reste tout de même inscrit dans la continuité de la filmo de De Palma.
Outre le voyeurisme déjà cité, on y retrouve donc un complot, un tueur qui endosse une certaine tenue (Dressed To Kill), des personnages féminins sympathiques mais n'étant pas non plus de grandes philosophes et une nouvelle exploration tutorielle des coulisses du cinéma (ici les doublures, là la prise de son...).
Et en prime, on a même droit à un clip de Frankies Goes To Hollywood, qui s'intègre parfaitement dans une des scènes d'un porno soft.
Mais cela ne serait en faire un grand film.
Body Double pêche par une structure scénaristique un peu molle, d'un acting pas exceptionnel et une réalisation moins inventive qu'auparavant.
Après la déferlante Scarface, Body Double ressemble un peu au film dans le film, soit une oeuvrette pas forcément inoubliable.