"I am Amazing, Fantastic, Magnificent, Exceptional, I am... Bogus”.

Voilà un film intéressant. Vestige d’une époque révolue, les 90’s. Le film respire cette formidable décennie. On retrouve ici Whoopi Goldberg à une période de sa carrière ou les bons rôles ne se bousculait pas à sa porte. Est-ce de sa faute ? mauvais choix de rôle ou simplement que le “style” Whoopi Goldberg (une sorte de Eddie Murphy au féminin) commençait à ne plus intéresser le public ?
En tout cas force est de constater que ce rôle n’est pas vraiment son meilleur. Son personnage est particulièrement cliché, une femme forte et indépendante qui n’a pas de vie privée et ne vie que pour son travail et qui va etre du jour au lendemain obligée de s'occuper d’un enfant. Ce dernier va la ramener elle même à son enfance, une époque qu’elle a tout fait pour oublier.
Pourtant le film possède parfois quelques envolées comme la très belle scène entre elle et Depardieu qui au bout de 1h30 de film vont enfin se donner la réplique. Soyons clair la seule curiosité de ce film c’est de voir ces 2 monstres du cinéma jouer ensemble et cerise sur le gâteau on a même droit à une danse entre les 2.
Passons maintenant à Depardieu. Pour moi le gros point faible de ce géant c’est sa diction en Anglais qui est clairement moins puissante qu’en Français. Les mots que prononcent Depardieu en Anglais on beaucoup moins d’impact que lorsqu’il travail chez Lauzier, Corneau ou Pialat. Même lorsqu’il tourne Green Card (1990) pour Peter Weir ou 1492 pour Ridley Scott, on regrette que ces films ne se soient pas tournés en Français.
Le rôle du grand colosse jovial lui va en revanche à merveille et son jeu facial est toujours aussi bon.
Pour ce qui est de Haley Joel Osment c’est son premier rôle important dans sa carrière qui sera suivi par Sixième Sens, Un monde meilleur et A.I.
Ce gamin était vraiment l’enfant acteur le plus doué des années 90. Il est le GROS point fort du film.
En revanche on aurait effectivement pu espérer mieux de la rencontre entre Norman Jewison (grand metteur en scène des années 60 et 70 et mentor de Steve McQueen) et Gérard Depardieu.
Pour conclure je dirais que le film se laisse regarder mais en revanche qu’il ne restera pas très longtemps dans ma mémoire.