Avant de devenir une star du cinéma d'action avec le premier Die Hard, en 1988, Bruce Willis avait commencé dans une veine plus comique. Avec le succès de la série Clair de Lune deux ans plus tôt, Bruce se fait un nom et peut enfin s'attaquer aux premiers rôles sur grand écran.

Son premier essai sera donc sans surprise dans le registre de la comédie pour un Blake Edwards pas encore prêt à prendre sa retraite...

Bruce joue un sous-fifre d'une grande entreprise qui cherche à réussir auprès de son patron malgré une tenue improbable, des choix féminins douteux et la concurrence impitoyable de son collègue de travail, sorte de Gontran local. A la recherche d'un grand contrat japonais, la firme organise une grande soirée qui nécessite d'inviter une partenaire. Bruce accepte alors un blind date avec une fille qui a un petit défaut, un peu comme un gremlins, faut juste absolument éviter de lui donner de l'alcool, même avant minuit d'ailleurs...

Alors, c'est très poussif, les running gags avec la voiture de John Larroquette, l'ex de la poule qui les poursuit toute la soirée, sont horripilants, Kim Basinger est maquillée à la truelle, vernie des pieds à la tête et coiffée abominablement, ça reste les 80's, ne l'oublions pas, et Blake Edwards confirme qu'il n'est pas le réalisateur le plus fin du monde.

En fait, en y regardant d'un peu plus près, on se rend compte qu'il essaie de faire un remake caché de L'impossible Mr Bébé, et là, on a juste envie de lui dire qu'il n'a pas du tout les épaules.

Mais bon, globalement, c'est gentillet, ça peut presque se regarder, on est content de retrouver William Daniels dans le même rôle ou presque que dans Le Lauréat et Bruce Willis est quand même encore tout mignon, ce qui peut faire pardonner bien des choses...
Torpenn

Écrit par

Critique lue 1.2K fois

19
6

D'autres avis sur Boire et déboires

Boire et déboires
Torpenn
5

Fallait éviter la tire de Laroquette

Avant de devenir une star du cinéma d'action avec le premier Die Hard, en 1988, Bruce Willis avait commencé dans une veine plus comique. Avec le succès de la série Clair de Lune deux ans plus tôt,...

le 9 juil. 2012

19 j'aime

6

Boire et déboires
Ugly
7

Quand on tient pas l'alcool...

Cette comédie à mi-chemin entre le burlesque et l'humour tendre et léger, révèle un Blake Edwards au mieux de sa forme. Il enchaîne rebondissements et coups de théâtre sur un rythme endiablé, sans...

Par

le 10 avr. 2018

16 j'aime

13

Boire et déboires
Ticket_007
7

L'enivrant "Parfum de femme" !

Sur la lancée de la fameuse et irrésistible série des "Panthère rose", Blake Edwards a enchaîné des comédies dont certaines sont désormais considérées comme des modèles du genre. Celle-ci tient ses...

le 5 mai 2018

15 j'aime

10

Du même critique

Into the Wild
Torpenn
5

Itinéraire d'un enfant gâté

A 22 ans, notre héros, qui a feuilleté deux lignes de Thoreau et trois pages de Jack London, abandonne sans un mot sa famille après son diplôme et va vivre deux années d'errance avant de crever comme...

le 17 nov. 2012

471 j'aime

181

Django Unchained
Torpenn
4

Esclavage de cerveau

Aussi improbable que cela puisse apparaître à mes lecteurs les plus obtus, j’aime bien Tarantino, je trouve qu’il arrive très bien à mettre en scène ses histoires, qu’il épice agréablement ces...

le 22 janv. 2013

395 j'aime

174

Le Parrain
Torpenn
10

Le festival de Caan...

Tout a déjà été dit sur ce film, un des plus grands jamais réalisé. Tout le monde a vanté, un jour son casting impeccable : un Brando ressuscité, un Pacino naissant, bien loin de ses tics...

le 6 janv. 2011

366 j'aime

131