Ce film est comme une bagnole neuve. Tu sais, quand tu rentres dedans, il y a cette odeur, et tu regardes un peu autour de toi, y a pas un grain de poussière, et un seul truc te vient à l’esprit : c’est propre.
Ce film est propre. Tout est propre partout. Les bureaux, le logement du protagoniste, sa bagnole, sa femme. Même l'affiche est propre. Rien ne dépasse. Rien ne fait vie. J’ai eu l’impression de voir un truc écrit et réalisé par une intelligence artificielle avec des acteurs androïdes. C’est propre, et c’est froid, forcément. Le protagoniste et sa femme n’entretiennent pas vraiment une relation sentimentale, vu leur niveau d’intimité, ils ressemblent à deux collègues de bureau. Pas d’affects, jamais, nulle part.
La bande son m’a carrément gonflé. Omniprésente. Pas une seconde de film sans un son stressant. Tous les plans sont surchargés auditivement pour nous faire ressentir une pression qui n’existe pas vraiment. Genre, machin fait ses lacets, le son nous fait croire qu’il est seul dans les bois la nuit, cerné de zombies nazis.
L’intrigue ressemble à une aventure du Club des Cinq. Régulièrement, un indice tombe du ciel, Pouf ! et fait avancer l’enquête. Y a même un genre de code secret à un moment.
Au bout de dix minutes, je commençais à somnoler, mais j’ai tenu le coup jusqu’à la fin… comment dire sans être trop méchant et sans spoiler… banalement clichesque.
Un film dépourvu de la moindre personnalité donc et par conséquent, du moindre intérêt. Ça respecte bien tous les impératifs partout, scénario, réalisation, c’est tout bien maîtrisé, la technique tout ça. Mais on s’ennuie comme un rat mort devant un bilan comptable.