Tout le monde se souvient de ce qu'il faisait le mardi 11/09/01.
Pour ma part en tout cas, je m'en souviens.
Je me souviens aussi que jamais un tel film ne serait sorti sur nos écrans le 12 septembre 2001, ni dans les jours qui suivirent (de la même manière dont Bastille day avait été retiré de l'affiche en juillet 2016).
Sortir ce film narrant une histoire de crash d'avion en septembre 2021, 20 ans après le 11/09/01, c'est... couillu? Voulu ? Une simple coïncidence ?
Avec ce bordel dans les sorties dû à la pandémie, difficile de répondre, on peut juste s'estimer heureux de pouvoir le voir sur nos écrans dans nos chères salles obscures.
Car ce film il faut le voir dans les meilleures conditions possibles, pour pouvoir pleinement profiter du travail sur le son. C'est pourquoi il faut le voir au cinéma.
Car tout comme Le chant du loup, sorti il y a un peu plus de deux ans, le son à une importance cruciale dans l'intrigue.
D'ailleurs l'intrigue, parlons en. Celle-ci nous tient en haleine jusqu'au bout, et même si la résolution n'est pas tonitruante, on reste scotché au siège lorsque celle-ci arrive. En tout cas, pour moi, ce fut le cas, car le fin mot de l'histoire est sacrément bien amené.
Yann Gozlan est un réalisateur de divertissement talentueux. Il monte en puissance au fur et à mesure de sa filmographie.
Avec Boîte noire, il co-signe un scénario malin et inspiré, et utilise à bon escient les moyens mis à sa disposition pour réaliser un thriller de qualité.
En plus de savoir nous mener habilement dans les méandres de son intrigue, il exploite brillamment le talent de ses acteurs, très bien choisis qui plus est.
Pierre Niney est fabuleux dans ce rôle de spectacialiste en acoustique obsessionnel, méticuleux, allant jusqu'à l'autisme pour tenter de résoudre l'enquête.
Lou de Laâge incarne son épouse avec brio, et se montre très convaincante en délivrant tout un panel de sentiments dans cette histoire qui va mettre leur couple à rude épreuve.
Et quelle idée lumineuse d'avoir pris André Dussollier pour le rôle du directeur du B.E.A., dans lequel il est parfait.
À noter également la présence de Aurélien Recoing et Olivier Rabourdin dans des rôles qui leur vont comme un gant, et dont ne peut que regretter que le manque d'apparition dans le film.
Cette enquête hors norme, basée principalement sur l'écoute et le visionnage est passionnante et palpitante.
Le film aurait pu durer 2h30 que cela n'aurait pas dérangé.
Le seul point noir dans cette boîte finalement, c'est la musique, qui par moments est indigne d'un projet d'une telle ampleur (surtout celle de la scène finale).
Il faut y aller sans hésiter !