Le village de Gérardmer a troqué ses montagnes enneigées, ses sapins contre le désert aride et la végétation brûlée par le soleil de l'Ouest américain en décernant le grand prix du festival (2016) du même nom au western horrifique «Bone Tomahawk» de S. Craig Zhaler qui voit la petite bourgade paisible de Bright Hope au Nouveau-Mexique être le théâtre d'un kidnapping perpétré par une horde d'indiens cannibales et troglodytes. S'ensuit alors une expédition de sauvetage organisée par le shérif Franklin Hunt (Kurt Russell), son adjoint le vieux Chicory (incroyable Richard Jenkins), Arthur O'Dwyer (Patrick Wilson) et un certain John Brooder (mystérieux Mathew Fox). Notre fine équipe s'enfonce dans le désert profond avec l'espoir de retrouver les prisonniers sains et saufs surtout Samantha O'Dwyer, la femme d'Arthur. Avertissement aux spectateurs fans d'action et de pétarades précoces, le temps risque de vous paraître interminable, car le film prend son temps. D'une durée d'un peu plus de 2h05', «Bone Tomahawk» insiste sur le caractère de ses personnages principaux. Une certaine dose de nonchalance et d'humour dans les deux premiers tiers du film viendra se briser net sur un final gore d'une cruauté impressionnante voire insoutenable qui nous rappelle que nous sommes face à un film d'horreur oscillant entre «Le 13ème Guerrier» et «La prisonnière du désert».