Il faut bien un début à tout.
A l'origine, ce n'est pas Claude Sautet, alors deuxième assistant, qui devait réaliser le film, mais Robert Dhéry. Après un conflit avec la production, ce dernier a quitté le film, alors qu'il était sur le point de le tourner, laissant à Sautet les rames du navire.
C'est pour ça que Claude Sautet ne le considérait pas comme son premier film, car il a été mis devant le fait accompli, mais il s'est acquitté d'une tâche ; celle de mener le film à bien, que ça lui plaise ou non.
Dans son formidable livre, "Sautet par Sautet", il revient de façon lapidaire sur ce film, semblant même le renier.
Et il a raison, car c'est vraiment pénible à voir. Ca a beau durer près de 80 minutes, on dirait qu'on assiste à un film éternel, car c'est chiant comme la mort.
C'est une comédié véhiculée pour les Branquignoles, troupe de comiques des années 50, d'où la présence de Darry Cowl, Jean Carmet, Louis De Funès, mais aussi à faire la promotion de deux vedettes montantes de la chanson, à savoir Henri Salvador et Annie Cordy, qui jouent aussi dans le film sous leurs propres noms !
C'est un film sans aucun intérêt, mais je me devais de le voir, car je veux compléter la filmographie de Claude Sautet, quitte à en passer par là. Car j'estime qu'il est l'un des plus grands réalisateurs français de l'après-guerre.