Drôle d’idée que d’adapter, à nouveau, le roman éponyme (1954) écrit à 17 ans par Françoise SAGAN (1935-2004) et qui fit scandale à l’époque, car il existe déjà un film [d’Otto Preminger (1905-1986), en 1958, avec Jean Seberg (20 ans), David Niven, Deborah Kerr et Mylène Demongeot)] et 2 téléfilms [de François Chatel (1926-1982), en 1965, et de Peter Kassovitz (1938- ) (père de l’acteur et réalisateur Mathieu), en 1995]. D’autant que le film est long (1h49) et ennuyeux, tellement les personnages sont désincarnés (par des acteurs sans charisme), rendant difficile tout intérêt (sans parler même d’empathie) pour eux : Raymond, père veuf (depuis 12 ans) et riche [Claes Bang, Danois, 57 ans, vu dans « The square » (2017) de Ruben Östlund], Cécile, sa fille, perverse narcissique (Lily McInerny, Américaine, 26 ans), et ses 2 maitresses successives, Elsa (Nailia Harzoune, Française, 34 ans) et Anne (Chloë Sevigny, Américaine, 50 ans). Un film sans saveur, avec des dialogues oiseux, loin de l’ambiance vénéneuse de « La piscine » (1969) de Jacques Deray (1929-2003). Un traitement du roman façon thriller, à la Patricia Highsmith (1921-1995), plus talentueuse (?) que Françoise Sagan, aurait permis de renouveler le roman.