Idée à l'intention des réalisateurs, mixeurs et preneurs de son...et acteurs:
Ne serait-il pas judicieux de tester la compréhension des dialogues auprès d'un public lambda quoiqu'un peu âgé et forcément dur de la feuille, et équipé d'un téléviseur lambda ?
Quel dommage que cet admirable film, plein de délicatesse, de goût et de sensibilité soit gâché souvent par des dialogues inaudibles. (C'est curieux car on comprend très bien André Marcon et l'épatante Hélène Alexandridis.)
Bravo pour le soin apporté aux décors, aux costumes et à l'admirable lumière.
Quelques séquences auraient mérité plus de sobriété et moins de "sur-jeu" des acteurs.
Permettez moi de vous joindre, à propos de Marthe, (de son vrai nom Maria Boursin 1869-1942) un extrait du livre de Jean Paul Clebert : "Femmes d'Artistes" (éditions Presses de la Renaissance 1989):
"Dans la série “ le modèle épousé” ou la” femme-modèle qui ne pose pas”:
Garde-malade attentif, BONNARD le fut presque toute sa vie. Sa chère Marthe, Ophélie éternellement occupée à ses jeux d'eau et qu’il ne cessa de peindre en ses nombreux instants de toilette intime, était poitrinaire comme on disait alors, c'est-à-dire atteinte d'une laryngite tuberculose inguérissable qui lui imposait une voix rauque et asthmatique, contrastant avec la joliesse de son corps de femme-enfant. Profondément épris d'elle, BONNARD ne se plaignait jamais des attentions que son état réclamait.
Il fit preuve à cet égard d'une patience angélique et continua de peindre ses paysages ensoleillés.
Ce modèle exclusif ne pose pour autant dire jamais, elle ne monte point sur l'estrade pour prêter son corps au regard professionnel de son mari .Marthe représente donc un des exemples les plus parfaits de l'épouse-modèle, corps unique que le peintre privilégie au détriment des autres. Outre l'amour qu'il lui porte, il adore son corps dont les formes se prêtent admirablement à ses compositions et s’accommode des positions qu'il lui voit prendre.
Il ne cesse de la regarder de l’épier même, de la surprendre à la dérobée. Il la peint souvent à sa toilette la plus intime."