Quatrième volet officiel de la franchise Sartana, qui marque le retour de Gianni Garko (et de sa cravate rouge !) dans le rôle-titre. En effet, Garko avait été remplacé par George Hilton dans le volet précédent. Cette fois, notre pistolero cherche à venger un propriétaire terrien, abattu afin de faire main basse sur sa mine d’or. Toutefois, l’enquête de Sartana ne sera pas très efficace, car il flinguera bien plus qu’il ne posera de questions !
Bon les scénaristes ne se sont pas trop foulés, puisque le pitch est quasi identique à celui de « C’era una volta il West ». Le propriétaire abattu, le héros solitaire qui enquête, la nièce qui débarque pour prendre possession d’une terre convoitée de tous… La suite de l’intrigue n’est guère développée, se résumant à une série de coups fourrés et règlements de compte.
Néanmoins l’ensemble demeure plaisant. Les fourberies de Sartana et de ses adversaires sont amusantes, avec parfois un peu d’humour. Dont ce running gag sur Sartana qui paye les funérailles de ses victimes, jusqu’à en fait le titre du film. Les gadgets sont légions, et Gianni Garko fait le taff en pistolero expéditif. Le personnage est rarement mis en difficulté, toutefois le scénario en joue. Concoctant toujours une idée tordue pour que notre anti-héros s’échappe, ou jouant carrément la carte du fantastique, lorsqu’il fait presque de la téléportation (!).
Je noterai aussi quelques idées originales. Telle que faire intervenir un tenancier chinois de casino. Outre le fait qu’il cite Confucius toutes les 3 phrases, ce sera l’occasion d’une séquence d’arts martiaux, chose rare dans un western ! Il y a aussi la musique « morriconesque », plutôt jolie. Pour cause, la BO est composée par Bruno Nicolai, qui fut l’assistant de Sergio Leone sur de grands classiques du genre.