"Mais plus d'un les a suivis en enfer..."
Bonnie and Clyde...l'histoire est connue et continue encore aujourd'hui d'imprégner la culture populaire.
Loin de tomber dans la lourdeur du jugement moral ou de l'hagiographie mythologique, le scénario laisse apparaître les failles, les névroses, les complexes des membres du gang Barrow.
Il en fait ainsi des êtres profondément humains, lancés dans la quête perdue d'avance d'une liberté et d'un bonheur chimériques par l'ennui ou le désœuvrement.
La réalisation est parfaite, que ce soit pendant les moments intimes, les braquages intenses ou les fusillades dantesques.
Les acteurs rivalisent de talent, Faye est sublime dans sa fougue contrariée, et Warren est ambigu à souhait, entre classe et impuissance.
L'atmosphère de la Grande Dépression, jamais invasive, est pourtant bien présente, et joue un grand rôle dans l'immersion du spectateur.
Un road-movie léger et désespéré, violent et drôle sur des pécheurs à l'innocence enfantine.