Le pays des libertés est une nouvelle fois la cible de Sacha Baron Cohen. Après sa première aventure de Borat, Bruno et la série Who Is America? c'est la quatrième fois qu'il se concentre sur les États unis. Il faut dire que la liberté pour certains de ces citoyens se résume à faire n'importe quoi. Pour ces gens rien ne doit venir entraver les envies qu'ils ont, faire ce qu'ils veulent quand ils veulent, sans en avoir rien à foutre du reste, c'est ça pour eux la liberté. Certains coins du pays sont un véritable vivier à la sottise. Sacha Baron Cohen va voir du côté des républicains( parce-qu’évidemment il n'y a pas des pro armes chez les démocrates) et de Donald Trump, s'il en ressort des scènes fort hilarantes, il faut reconnaitre que les méthodes employées ne sont pas toujours très honnêtes. Ce n'est pas le fait qu'il se grime en Borat, ou en autre personnage (car le moustachu est trop connu) pour piéger ses victimes qui pose problème. C'est la façon de faire par instants de Baron Cohen ainsi que le montage qui sont clairement orientés dans le sens de ce que veut dire le long métrage. Cette méthode il l'avait déjà utilisé lors de sa rencontre avec OJ Simpson. On sent les gens parfois gênés par les propos tenus, mais leurs gentillesses ne les fait pas intervenir. Ils ont dû être prévenus avant l'arrivée de Borat qu'une caméra suivait le personnage et cela change beaucoup de choses. Car comment vendre une cage à un homme qui veut y enfermer sa fille? Les propos de Borat étonnent le vendeur et s'il ne réagit pas plus que ça, c'est parce-qu'il se trouve face à une personne censé être d'une autre culture et aussi parce-qu'il y a une caméra. Ces deux éléments changent énormément la donne. La seule qui dit quelque chose est la baby-sitter, mais là encore elle se refrène face au décalage culturel. Il reste certains propos aberrants de sottises tenus par les deux hommes républicains, qui pensent que les démocrates changent leurs sang avec celui d'enfants pour se régénérer. Sacha Baron Cohen est plus dans le rôle du fouteur de merde, il cherche à provoquer sans apporter quoi que ce soit. Alors oui il ressort des passages drôles, le quiproquos avec le docteur amusent, même si l'a encore il n'a rien d’honnête. Et la danse atteint des sommets d'absurdités. Sortir ce film juste avant les élections américaines a quel but? Faire se rendre les anti-Trump aux urnes, ou montrer au camp républicains ses aberrations pour qu'ils en prennent conscience? Dans les deux cas ces aventures de Borat ne feront rien changer. Enfin tout cela ne fait une nouvelle fois pas un film, c'est un amas de scénettes mises bout à bout qui n'apportent pas grand-chose. En tout cas elles sont loin d'apporter ce que cherche à provoquer l'humoriste.