Borderlands
3.8
Borderlands

Film de Eli Roth (2024)

Au moment où le générique nous libère enfin, le nom d'Eli Roth revient plusieurs fois.

En gros, gras et en couleur.

Par-ce-que vous voyez, c'est ça le parti pris d'Eli Roth, ce film sera lourd, gras et saturé.


Et ça arrive de faire du film de commande, ça arrive de réaliser une bouse, ça arrive de vouloir surfer sur le succès et la notoriété d'un univers pour en faire un film merdique.


Sauf qu'Eli a l'air sacrément responsable de ce bordel. Il est réalisateur, co-scénariste et producteur. Il a une expérience professionnelle en tant qu'acteur et producteur, autrement dit c'est pas un débutant et il a touché à tout dans ce milieu. Il est même bien entouré avec un casting qui a de la gueule, il a un univers interessant avec lequel jouer.


Mais il nous a pondu cette bouse infâme.


Alors, je dis bouse infâme, j'exagère peut-être un peu, j'en ai vu des films bien plus mauvais. Mais celui-là laisse un goût de bile dans la bouche par-ce-que ça a l'air d'être un immense gâchis au vu de tout l'argent pompé dedans et de tout ce qui a été pré-maché puis vomi dans des toilettes turcs d'autoroute des années 90.


Honnêtement chapeau bas à Cate Blanchett, Curtis ou Hart qui font un boulot tout à fait décent au vu des limites du scénario. Car c'est essentiellement là que le bat blesse. C'est écrit avec le cul. Eli s'est inséré un crayon de 37cm de long et 5 cm de diamètre dans l'anus et sans rétro arrière, il a co-écrit d'une traite un étron plat, prévisible et inintéressant dont les dialogues donnent envie de se couper les veines. Le personnage de Jack Black fonctionne de temps à autre mais la plupart du temps se perd dans du caca/prout/réferencesexuelletuasvujesuisdrole, celui de Tina, je-porte-des-oreilles-de-lapin-c'est-un-choix-de-character-design, ne fonctionne pas un seul instant, tout sonne faux chez elle.


Mais après ayant déjà parlé des conditions d'écriture du scénario plus haut, faut pas être étonné. Tout le film fait carton pate, rien n'est interessant, aucun personnage ne nous fait vibrer et on enchaine poncif après poncif pour un résultat fade.


Et donc je me pose la question : "Qui est heureux de tout ça ?"


Le studio du jeu ? Ça a pas l'air de faire une pub de dingue à leur jeu.

La boite de prod' ? Budget de 120 millions de $, 17 millions de $ de box office, j'ai des doutes.

Craig Mazin, scénariste de Tchernobyl qui avait pondu le premier scénario puis qui avait tellement honte de la direction que prenait le film qu'il a fait retirer son nom du projet ? Sans doutes pas.

Eli Roth qui a dit que c'est en regardant son bulldog chier qu'il s'est senti inspiré pour le film ? Probable.


Moi en tant que spectateur qui n'a jamais joué à Borderlands mais qui voulait un truc fun, acide et survolté, j'ai pas l'impression qu'on ait rempli le contrat.

Cmd
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Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste 2024 - C'est dur les rimes en âtre.

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le 14 août 2024

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