Le temps n'attend personne.

Initialement produit par 20th Century Fox, le projet Continue de 2012 fut plusieurs fois décalé, le studio ne voulant pas au final des deux acteurs principaux, pas et plus assez Bankable. Il faudra pas moins d'une dizaine de boîte de prod pour mener à bien le tournage en 2018 pour la modique somme de 45 millions de dollars en changeant le titre pour une sortie mondiale en aout 2019 mais Boss Level fut encore retardé par souci de distribution. Il débarque enfin mondialement avec presque trois ans de standby, le 5 mars 2021 en Vidéo à la demande chez Hulu et Direct To Vidéo en France par Metropolitan Filmexport. Cette série B d'action destroy de luxe, spirale mortelle d'Un jour sans fin & d'Happy Birthdead 2 You (oui, plutôt le deuxième pour l'aspect SF), un véritable Action Movie adaptant l'univers des jeux vidéo où l'on reste bloqué à un niveau qu'on n'arrive pas à passer, pendant des jours avec des centaines d'essais, cet habile mélange de genres est écrit, produit et réalisé par le cinéaste Joe Carnahan (Narc, Stretch) avec la complicité de Chris & Eddie Borey à l'écriture.
Après Le Territoire des loups, Carnahan retrouve en tête d'affiche mais également en producteur, le cowboy Frank Grillo (Warrior, American Nightmare 2 : Anarchy & American Nightmare 3 : Élections) qui fait face à Mad Mel, Mel Gibson (Mad Max, Fatman), dix ans après leur première rencontre dans Hors de contrôle. Le producteur-acteur en profite pour engager pour la première fois à l'écran son propre fils Rio Grillo dans le rôle de Joe.

On pique ma caisse !

Prisonnier d’une boucle temporelle, un vétéran alcoolique des forces spéciales de la Delta Force revit sans cesse la même journée du 9 mai, celle-ci s'achève systématiquement par sa mort atroce. Pour stopper cette incessante souffrance, il doit trouver qui en est responsable et l'arrêter. Il sera flingué à de nombreuses reprises, poignardé, explosé et même décapité par différents tueurs à gages tarés ; Monsieur Bonjour, Esmeralda, Pam, Guan Yin, Kaboom, Monsieur Sourire, les jumeaux allemands et Roy numéro 2.
Au casting du prototype Osiris, Naomi Watts (Les Démons du maïs 4 : La Moisson, The Wolf Hour), Will Sasso (Les Trois Corniauds, Irresistible), Annabelle Wallis (Annabelle, La Momie), Sheaun McKinney, Ken Jeong (Very Bad Trip, Mon Espion), Selina Lo (Le roi Scorpion 3 : combat pour la rédemption, The Debt Collector), Meadow Williams (Criminal Squad, 10 Minutes Gone), Michelle Yeoh (Le Sens du devoir, Last Christmas), Mathilde Ollivier (La sainte famille, Overlord), Armida Lopez (El Chicano), Quinton « Rampage » Jackson (L'agence tous risques, Vigilante Chronicles), Rashad Evans, Buster Reeves, Eric Etebari, Aaron Beelner et les apparitions de Rob Gronkowski et Joe Carnahan (au bar durant le cri d'arrachage de dent).

C'est moi Guan Yin et ceci est l'œuvre de Guan Yin !

Piégé dans une boucle temporelle qui répète constamment le jour de son meurtre, l'ancien agent des forces spéciales Roy Pulver découvre des indices sur un projet gouvernemental secret qui pourrait dévoiler le mystère de sa mort prématurée. Dans une course contre la montre, Pulver doit traquer le colonel Clive Ventor, le puissant chef du programme gouvernemental, tout en devançant des assassins habiles et impitoyables déterminés à le détourner de la vérité afin de sortir de la boucle, de sauver sa femme et de vivre à nouveau pour demain.

Je suis Osiris.

Dès les logos de présentations des boîtes de productions avec une petite musique de synthé 8-bit et le choix des personnages le ton est donné pour un hommage appuyé aux jeux vidéo, un movie gaming fun et décérébré, le tout saupoudré de références cinématographiques (Taken, Les Aventuriers de l'arche perdue, Matrix, Akira, Battle Royal) et de rétro-gaming (Street Fighter II, Galaga).
Après Tom Cruise, Frank Grillo va aussi Vivre, Mourir, Recommencer durant 95 minutes, sous l'œil de Carnahan qui enchaine les scènes d'action démentielles et humoristiques dans un superbe montage de Kevin Hale avec sa narration en va-et-vient fort aidé par la voix off en punchlines de Grillo. S'il y a des promesses non tenues pour certains spectateurs avec son final oculaire, il y a cependant de très bonnes séquences temporelles, dans l'appartement, le restaurant, avec la horde de tueurs et les bons moments partagés avec Joe. Dommage que le projet mit du temps à se concrétiser, le réal en homme de parole à toujours voulu monté le film avec Grillo & Gibson, certes avec des acteurs très Bankable, il aurait notamment fait la nique à Edge of Tomorrow & Happy Birthdead tout en restant dans l'ombre du légendaire Un jour sans fin. Si le film est dédié à la maman de Frank Grillo, je dédie cette critique à l'acteur Jacques Frantz, récemment disparu dont Boss Level est la dernière participation, voix française régulière de Robert De Niro, Mel Gibson, John Goodman ou Nick Nolte...

C'est moi Roy et ceci est l'œuvre de Roy !