Que retenir de « Boulevard » si ce n’est que ce sera le dernier film de Robin Williams sorti en France ? Pas grand-chose… Le film est particulièrement hideux (photo terne, mise en scène plate…) et profondément neuneu (dialogues mal dégrossis, incongruités multiples, psychologie des personnages oubliée).
On ne s’attache donc qu’à Robin Williams… L’acteur que tout le monde aime, qui faisait rire et sourire avec « Popeye », « Madame Doubfire » mais aussi resserrer les cœurs « Le monde selon Garp », « Good morning Vietnam » le portant aux sommets. Il y a eu quelques loupés, mais sa seule présence sauvait le film « Will hunting », « Hook ». Et en regardant « Boulevard », on ne peut s’empêcher d’y penser. Il reprend quelques unes de ses mimiques qui nous attendrissent, mais traîne avec lui cette nostalgie, cette tristesse pesante dont on se demande réellement si elle tient de l’interprétation, ou simplement d’un vécu qui sur la fin ne semblait plus être tout à fait cela…
Et de voir ressurgir les images d’un autre acteur tout aussi génial, dont Hollywood a peu à peu brûlé les ailes, Montgomery Clift. Lui aussi traversait de son ombre ses derniers films (« Les désaxés notamment), laissant le spectateur affecté et terriblement marqué.