Un film de potesses définitivement ringard, cousu de fil blanc et qui fait à peine rire jaune. Ce Bowling décline tous les clichés possibles et imaginables en à peine 90 minutes de longuet métrage : avec son esthétique de sanitaire autoroutier et son carré d'actrices en roulé-boulé libre ce fait divers cinématographique atteint le summum du grotesque et de l'affliction.
On trouve donc l'éternel dichotomie entre la raffinerie citadine ( qui s'y Frot ) et la beauferie rurale ( ça pique ), une musique à la mode armoricaine à couper au couteau et du breton têtu comme une mule à n'en plus finir, une Mathilde Seigner franche du col ( de l'utérus ) et une Firmine Richard en doudou ex machina juste bonne à gifler... Sinon on y parle d'une maternité de province sur la voie de la périclitation, et de fait de la protestation locale qui en découle... Bon pour la faire courte on sait au bout de cinq minutes comment toute cette becquée nauséabonde va se terminer, à renforts de dialogues à l'emporte-pièce et de poncifs dramatiques aussi ragoûtants qu'une andouillette triple B.
La réalisation reste de part et d'autre désastreuse, l'écriture paresseuse et le traitement purement factuel. C'est moche, jamais drôle et même souvent énervant par autant de condescendance à l'égard du public. Disons que l'auteure de cette catastrophe poussiéreuse n'a même pas pris la peine d'enseigner le bowling à ses comédiennes, les strikes étant en permanence filmés indépendamment hors du champ des actrices. A trop vouloir repeupler la France avec sa subtilité-mention-char ( d'assaut ) la Marie-Castille signe un véritable tue-l'amour, irrécupérable et pathétique. Et le pis de tout ça, c'est que c'est pas la première fois...