Une comédie sociale catastrophique et au combien navrante (...) l’archétype de la comédie prévisible
Six mois jour pour jour après la sortie au cinéma de son premier long-métrage (le sympathique Ma Première fois), Marie-Castille Mention-Schaar revient avec une comédie sociale catastrophique et au combien navrante (comment a-t-elle pu tomber aussi bas ?). Bowling (2012) est l’archétype de la comédie prévisible avec ses protagonistes stéréotypés (la parisienne bourgeoise coincée qui hérite du mauvais rôle, celui de la DRH et qui va parvenir à se créer des liens avec celles qu’elle doit mettre à la porte suite à la restructuration d’un hôpital et la fermeture de la maternité où elles travaillent). Prévisible avant le premier quart d’heure, il faut en plus de cela se farcir un scénario grotesque (l’équipe de la maternité est aussi membre de l’équipe féminine de bowling et comme par le plus grand des hasards, leur championnat tombe pile au moment où la décision de justice doit donner son avis sur la fameuse restructuration, dilemme au sein des filles, jouer au bowling ou assister à délibération du juge ?). De Catherine Frot une fois de plus cataloguée dans le même registre à Mathilde Seigner en autoritaire (on ne sera pas surpris), en passant par Firmine Richard qui agace plus qu’autre chose (son personnage tombe en sanglot sous prétexte que sa tenue de bowling est trempée !), seule Laurence Arné parvient à faire la différence (de toute façon, ce n’était pas si difficile). 90 longues minutes éreintantes par tant de naïvetés et de mièvreries dignes d’un banal téléfilm pour ménagère de moins de cinquante ans (on pourra toujours signaler de magnifiques paysages de la Bretagne filmés en prises de vues aériennes, mais à part ça, quelle perte de temps).
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