A quoi je m'attendais en lançant ce film? A tout sauf à la baffe atomique que je me suis prise dans la gueule de plein fouet.
Que dire que dire que dire...
C'est l'histoire d'un jeune homme sortant de prison, qui tente avec enthousiasme de se créer une nouvelle vie, loin de son obscure passé, loin de ses erreurs, affrontant ses faiblesses au quotidien avec la ferme intention de vivre, tout simplement... et ce n'est pas sans émotion que l'on assiste à ses diverses réussites, sociales, professionnelles, et sentimentales.
On oublie rapidement que l'on est dans un film, et on s'attache en quelques minutes à ce "nouveau né" hésitant, maladroit, mais au combien touchant et sincère, joué à la perfection par Andrew Garfield (L'Imaginarium du docteur Parnassus, Never Let Me Go, The Social Network) qui crève littéralement l'écran, ni plus ni moins.
Et puis, arrive le moment où le film nous rappelle que nous ne sommes pas dans un film fantastique ou dans un conte pour enfants, mais bel et bien dans un drame, qui nous rappelle que l'homme est une sombre merde... que la confiance que l'on peut accorder aux gens est faite pour être trahie, que le passé nous rattrape toujours, que l'humanité est la seule espèce sur terre pouvant être réduite à un adjectif très simple et très court "décevante", que le mauvais l'emporte toujours sur le bon aux yeux des autres, etc etc etc
Heureusement que cette très belle histoire d'amour entre Eric/Jack et Michelle (Ketty Lions, The Boat That Rocked) est présente, car c'est à peu près le seul "aspect" du film qui rattache le spectateur un temps soit peu à la vie après le film... Plus bien évidemment la relation père fils entre Eric et son tuteur.
Enfin bon j'adore ce cinéma, un cinéma vrai, sans clichés, sans surjeu, sans artifices, mais cru et sincère comme les british savent si bien le faire...
Putain que c'est bon de se prendre une claque comme celle ci.