D'habitude je ne fais que des micro-critiques, mais pour Boyhood je vais faire une exception.
Le pitch : Chaque année, durant 12 ans, le réalisateur Richard Linklater a réuni les mêmes acteurs pour un film unique sur l’adolescence. On y suit le jeune Mason de l’âge de six ans jusqu’ à 18ans, vivant avec sa sœur et sa mère, séparée de son père (Ethan Hawke). Les déménagements, les amis, les rentrées des classes, les premiers émois, les petits riens et les grandes décisions qui rythment sa jeunesse et le préparent à devenir adulte…
En plus du concept original, le film saisit le temps qui passe et l’évolution de ses personnages, de leurs transformations physiques et psychologiques au monde qui les entoure. Le réalisateur parvient à capter tous ces petits riens qui forment l’expérience d’une vie sans forcément miser sur des drames lourds pour justifier ses personnages. En cela Boyhood brille d’une justesse inégalable. Le film explore non seulement la notion du temps, mais suit aussi l’évolution de la culture et les différents progrès technologiques. On pourra ainsi retrouver des allusions à la saga Harry Potter, aux différents épisodes de Star Wars, Facebook... Sans parler de la bande originale du film, composée des titres et succès musicaux qui ont résonné dans nos oreilles, entre 2002 et 2013. Une réussite.
Enfin, Boyhood a quelques longueurs, comme il y’en a aussi dans la vie. Et le film nous laisse une empreinte nostalgique, un poil mélancolique, sur ces années qui filent à toute allure et qui laisse un grand vide derrière. Par ailleurs, le jeu des acteurs, tout aussi subtil, est tout à fait remarquable dans leur ensemble.