I don't care if you are half monkey or half ape
Ce film est basé sur une histoire vraie, et on en sort un peu comme de "Bully" (de Larry Clark) en se demandant comment les choses peuvent dégénérer à ce point. Le groupe de jeunes sur lequel est centré l'histoire ressemble d'ailleurs beaucoup à celui du film de Larry Clark, de jeunes pecnos incultes et désœuvrés, buvant beaucoup trop.
L'histoire est celle de Teena Brandon, une fille de naissance, qui se fait passer pour Brandon Teena, un jeune homme. Arrivé dans une nouvelle ville, il se met à trainer avec une bande de jeunes dont fait partie Lana Tisdel sur laquelle il jette son dévolu.
Ce que je décide de retenir de ce film, c'est avant tout l'histoire de tolérance. Bien sûr, la fin est abominable et on voit l'intolérance poussée à son paroxysme, mais étant donné le milieu socio-culturel dans lequel se déroule l'histoire, il n'y a pas vraiment de surprise de ce côté là. En outre, les garçons du groupes ont fait de la prison, boivent beaucoup trop et ont visiblement des problèmes psychiatriques, on ne s'attend donc pas à ce qu'ils soient des modèles d'ouverture d'esprit et la fin du film est complètement logique.
Non, ce qui est vraiment surprenant et qui m'a plu dans cette histoire, c'est la réaction de Lana lorsqu'elle découvre la vérité sur son petit ami. Sans une seconde d'hésitation elle l'accepte, démontrant ainsi qu'elle aime la personne, quelle que soit son identité sexuelle, et j'ai trouvé cela impressionnant. Elle est issue du même milieu que les autres et pourrait faire preuve de la même étroitesse d'esprit, mais non. Pour elle il est juste normal de rester avec la personne qu'elle aime (on échappe même à une interminable scène de doute, typique de ce genre de situation dans les films, avec un rejet préalable, avant l'acceptation et finalement un happy ending), c'est naturel, Lana aime Brandon, celui-ci s'avère être une fille, ça ne la choque ni ne la dérange, elle l'aime et c'est tout.
Mon seul bémol est que j'ai eu du mal à apprécier le personnage principal et de ce fait à ressentir une vraie empathie pour lui. Bien sûr, j'ai été touchée par les choses horribles lui arrivant et révoltée par l'injustice, la méchanceté, l'intolérance à son égard, mais surtout en raison de l'horreur des faits eux même. Je ne saurais dire quoi, mais il manquait un petit quelque chose à Brandon pour vraiment m'émouvoir.