Comme je l'écrivais dans une critique juste auparavant, ces documentaires Arte d'environ 52 minutes ont désormais une certaine tendance à « psychanalyser » leurs sujets, et le beau Brad Pitt n'échappe pas à la règle. Non pas qu'elle ne soit pas pertinente ou à côté de la plaque, au contraire : cette idée d'échapper à cette image de sex-symbol pour construire la carrière qu'il souhaitait, certains rôles lui ayant clairement permis de « déconstruire » (coucou Sandrine Rousseau) ce statut avec succès, jusqu'à cette « résilience » qu'il ne pourra jamais totalement s'en défaire, qu'elle fait partie intégrante de son statut hollywoodien. Le portrait reste un peu trop élogieux, évitant soigneusement les sujets qui fâchent, comme sa vie sentimentale qui aurait probablement légèrement écorné la statue du commandeur.
La durée oblige à des choix difficiles, la filmographie du bonhomme étant riche et quantitative, mais reste, là encore, un peu trop dans cette logique du « beau gosse » cherchant à casser son image, l'amenant à ne pas citer certains titres majeurs, l'immense « Étrange histoire de Benjamin Button » étant à peine cité. Reste qu'on en apprend un peu plus sur l'homme, au « cool » savamment travaillé sans être fabriqué, intelligent et ayant clairement su gérer sa (belle) carrière, même si, là encore, il aurait été intéressant d'analyser de plus près les dernières années, nettement moins fructueuses. Plaisant, à défaut d'être totalement convaincant.