"Elle boit trop, elle a une vie qui va trop à 100 à l'heure..." disait le médecin... Nous nous sommes tous retrouvés un jour avec des symptômes inexplicables et inexpliqués (mêmes bénins) face à notre docteur qui nous dit "ce n'est rien", "reposez-vous" etc...
Quand l'état de certaines personnes virent à l'extrême d'un point de vue comportemental (plus que des symptômes physiques graves) on en arrive trop vite à des conclusions psychiatriques (pendant des siècles on parlait juste de fous, on ne connaissait rien aux problèmes psychiatriques, mentaux et à l'organisation du cerveau humain). Maintenant, c'est l'inverse, on a trop tendance à facilement étiqueter quelqu'un de bipolaire, paranoiaque, avec des troubles du comportement...et voire parfois carrément la schizophrénie...
Fort heureusement, dans beaucoup de cas, tout s'arrange, ou tout reste à un stade psychiatrique gérable mais pour certains, le mal est beaucoup plus vicieux et loin des diagnostiques typiques. C'est ce qui se passe dans ce film. Le combat d'une famille pour sauver leur fille jugée d'abord fautive (elle vit trop à 100 à l'heure, elle travaille trop, boit trop...), puis bipolaire, puis schizophrène... alors qu'elle souffre d'une maladie auto-immune qui s'est déclenchée du jour au lendemain.
Je crois que c'est la pire chose qui puisse arriver. S'entendre dire qu'on est fou, alors qu'on ne l'est pas, mais que la médecine actuelle (même aussi avancée qu'elle soit aujourd'hui) ne trouve rien (en tout cas de connu) et vous impose des diagnostiques erronés.
Superbe film.