Imaginez : votre cerveau se fait la malle, vous tombez en convulsion et enchaînez les crises de parano, vous commencez à ressembler à une statue hagarde à longueur de journée, mais le scanner est formel : vous n'avez rien. Voici le cauchemar éveillé dans lequel s'est trouvée Susannah, jeune fille modèle à l'avenir doré tout tracé, mais récemment en chute libre mentale sans qu'aucun médecin n'y puisse rien, et trop facilement classée chez les fous... On a eu mal au cœur face à la détresse criante de cette pauvre dame, dont on sait qu'elle souffre mais face à qui personne ne peut rien, et dont l'histoire (vraie) terrible nous réconfortera in extremis avec
un docteur un peu particulier (ses méthodes semblent peu orthodoxes) appelé par des parents qui n'ont pas voulu lâcher leur fille même après le centième diagnostic en faveur de l'asile (de bien braves gens), et une guérison qui tient du miracle pour les amateurs en médecine que nous sommes (le rétablissement presque total nous a scié, chapeau aux magiciens du bistouri).
Chloë Grace Moretz trouve un rôle à fleur de peau qui pourrait bien être son meilleur, pour notre part, tant elle nous fait vivre le calvaire de la jeune éditorialiste, on peut toucher du bout du doigt la déchéance progressive de ses capacités au fur et à mesure de son jeu empathique pour son personnage. Un drame qui mérite d'être vu, tant pour son histoire terrible que pour l'espoir qu'il apporte finalement, et évidemment pour l'interprétation très inspirée de Chloë Grace Moretz. This girl is on fire.