Le film de Robert Dhéry n'est pas davantage que la transposition à l'écran de son spectacle de music-hall. Il consiste en une addition de petits numéros -et dans ces conditions la mise en scène est très rudimentaire- dont le caractère comique repose sur leur ringardise ou leur dysfonctionnement.
A vrai dire, cet expression burlesque datant des années 40 a considérablement vieilli. Les gags et figures loufoques imaginées par Dhéry relèvent d'un humour bon enfant mais très premier degré. Les pitreries de Dhéry, en pseudo cowboy tireur d'élite ratant sa cible à bout portant et les exhibitions de Colette Brosset, dévoilant ses jambes allègrement, forment des numéros pleins de candeurs mais pas franchement drôles.
Inspirée par "Hellzapoppin", la référence américaine pour certains, ou simplement son équivalent français, la comédie met en scène une bande de joyeux drilles parmi lesquels on remarque le jeune Jean Carmet, an amuseur trop timide pour être efficace.
Finalement, les plus amusants ne sont pas les plus grimaçants ou démonstratifs; ce sont encore ces deux spectateurs dans la salle (ancêtres des deux pépés du Muppet Show?) commentant laconiquement le spectacle, le visage ahuri et le regard vide.