Il y a des films, comme celui-ci, pour lesquels je n'ai pas envie de m'éterniser ; mais simplement exprimer un certain plaisir à le revoir pour ses qualités qui subsistent, tout comme ses défauts lourdingues.
Braveheart n'insuffle pas grand chose, mais il émane un souffle épique qui ne faiblit jamais. Il montre l'aisance de Mel Gibson, et sa capacité à être aussi bon devant la caméra que derrière.
Du sang, du courage et de la fureur. Ni plus ni moins ce qu'il faut pour connoter les batailles bien maniées et maniérées... on y retrouve la notion de sacrifice qu'aborde le réalisateur dans la majorité de ses films. D'Apocalypto jusqu'à La Passion du Christ, Mel Gibson montre de l’Homme un même visage, une même vision de la lutte, quelle que soit la civilisation mise en scène.
Les décors permettent de voir l'Écosse sous son plus beau jour, les personnages également de par les costumes et les maquillages qui se fondent dans les paysages du XIIIème siècle. Et les musiques tombent justement dans l'ambiance instaurée, liant lyricalité et spectaculaire.
Fort regrettable que le film soit obligé de sombrer dans les obsessions christiques de son réalisateur. L'épopée follement jouissive qu'est Braveheart n'en reste pas moins classique, manichéenne, s'empiétant de clichés et de longueurs, et frôlant la mièvrerie quand viennent les situations hors-combats, de l'ordre de l'intime.
Mise à part ça, c'est une belle ode à la liberté qui en a dans le calbute.