Brazil. La décadence du monde moderne. Le règne d'une bureaucratie défaillante. Du béton et rien que béton. Du papier et rien que du papier. Et surtout, un état totalitaire à la justice expéditive qui étouffe la liberté individuelle. Il n'y a pas de place pour les rêves. C'est que le film de Terry Gilliam a des airs du "1984" de George Orwell. Gilliam l'a d'ailleurs confirmé. Plus récemment, on a eu "V pour vendetta" dans le même genre. Et si le thème traité est sérieux, avec un côté sombre, certaines scènes peuvent être loufoques. Et ce n'est pas forcément un reproche, ça m'a bien fait rire de voir De Niro chauffagiste jouant au terroriste en envoyant de la merde dans la combinaison de Bob Hoskins (!). Scènes loufoques donc, pareil pour les décors bien particuliers, parfois bizzares. N'oublions pas que nous avons affaire à un film d'anticipation. Niveau technique, Brazil n'atteint pas des sommets mais étant donné son budget limité, Gilliam a fait ce qu'il pouvait et ne s'est pas trop mal débrouillé.