Né dans les seventies, j’ai vu "Ferris Bueller" à la grande époque. Mais je suis complètement passé à côté de Breakfast Club. Preuve que ce film est longtemps resté sous les radars en France. Si t’avais pas le pote qui avait la VHS, bah tu le voyais pas… Avec le temps, le film a gagné ses palmes de teen movie « culte » et je me devais donc de le voir... 35 ans après.

...Alors... Est-ce moi qui suis trop vieux ou le film qui est trop mauvais ? D’aucuns diront que la vérité se situe entre les deux. Oui mais non… Parce qu’au nom du « chacun ses goûts », on ne peut pas tout mettre sur le même plan. Et, si tu mets la nostalgie de côté, le film ne tient pas l’analyse objective d’un cinéphile moyen.

Le film ne raconte à peu près rien : la journée de retenue dans le lycée est le prétexte à une succession de dialogues entre lycéens. Or, l’art du huis clos requiert un peu de talent d’écriture quand même… Et John Hugues n’est définitivement pas Tarantino. Les protagonistes passent du rire aux larmes, s’adorent puis se détestent, dans la même minute, sur fond de « qui est le plus malheureux ? » ou « qui est-ce qui a (vraiment) couché ? ». Bref… on s’en fout.

Le pompon étant la scène finale qui voit deux couples se rouler une galoche (enfin) devant la voiture des parents qui attendent (mais qui aurait fait ça ???)

Ce n’est pas franchement une comédie car l’humour est finalement assez rare. Et les quelques saillies sont assez lourdes (registre des WC).

La mise en scène est plate comme la Beauce et sans aucune inventivité. La photo est lambda et le rythme connaît des gros trous d’air. Les personnages sont caricaturaux (le rebelle, le sportif…) et mal incarnés. Après Breakfast Club, la filmographie des principaux acteurs parle d’ailleurs pour eux : une succession de fours. Et pour la musique : zéro prise de risque avec la playlist de l’époque.

Hey oh ! … en 1985, à côté, on avait Out of Africa. Et dans le genre teen movie, c’était « Le secret de la pyramide » !

Alors, je peux comprendre que Breakfast Club puisse, pour certains, être ce que le premier Ghostbusters est pour moi (et encore … en écrivant ça je ne suis pas d’accord) : le film sur lequel tu ne peux pas être objectif. Mais il faut juste être honnête et reconnaître qu’on peut aimer un film merdique pour ce qu’il nous rappelle de l’époque à laquelle on l’a vu.

Ça a parfois du bon de vieillir...

RingoMcLennon
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le 25 sept. 2024

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RingoMcLennon

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