comme toujours avec Johnnie To, on est rarement déçu du résultat.
Johnnie To (PTU - 2005 et Election 1 & 2 - 1997) marque rapidement les esprits avec son polar grâce à un magnifique (et on l'imagine, complexe) plan séquence de 7 minutes qui démarre dès le début du film. Avec Breaking news (2005), le réalisateur hongkongais y dénonce (avec humour et sérieux à la fois) la manipulation des médias par la police. Tout commence lorsque les médias diffusent à la télévision les images de la défaite d'une escouade de policiers face à cinq malfrats. Pour faire face à cette humiliation, les forces de l'ordre décident de convier les journalistes au moment de donner l'assaut dans un immeuble où se sont réfugiés les malfaiteurs. Filmés et mis en scène par la police, les images sont soigneusement remontées et transmises aux journalistes afin qu'ils les diffusent. Johnnie To nous plonge en plein cœur d'une opération de police pas comme les autres, l'assaut ayant lieu dans un immeuble HLM, attendez-vous à des gunfights en huis-clôt, le tout, parfaitement millimétrés grâce à l'apport du split-screen. Mais le réalisateur n'hésite pas à faire retomber la tension, grâce à quelques moments d'humour et d'originalité comme cette scène ayant lieu dans la cuisine d'un appartement, entre deux malfrats concoctant un déjeuner pour eux et leurs otages. Palpitant de bout en bout, comme toujours avec Johnnie To, on est rarement déçu du résultat.
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