Lever de soleil sur l'océan
Breezy, jeune fille nature et culottée (façon de parler...) est au lit avec Bruno. Elle se réveille s'habille et lui dit "au revoir" le plus naturellement du monde. Hippie, elle vit d'expédiants et quand elle fait du Stop, elle ne calcule pas. A la limite d'être agressée par un pervers, elle parvient à s'échapper et se cache le temps de voir sortir William Holden de chez lui et de sauter dans sa voiture.
Vieux con égocentrique, baiseur incapable de faire l'amour, divorcé architecte surbooké, il ne sent pas venir ce qui lui tombe sur le coin du museau. Frank (tiens donc...) a une vie rangée, des maîtresses, une ex femme, une belle maison
Elle entre dans sa vie et s'y incruste bien malgré lui.
Une histoire tendre, d'amour sincère va s'installer entre les deux personnage. Un quinquagénaire blasé et une jeune fille mineure.
Eastwood porte un regard plein de tendresse sur le couple si mal assorti et montre l'importance du regard extérieur, la réaction aussi bien des proches de Frank que les amis de Breezy.
Amis d'Eastwood/Harry, ne cherchez pas l'action débridée, les gun fights ou les intrigues politiques alambiquées. Non il s'agit d'une histoire simple, linéaire et c'est ce qui en fait la beauté. Il fait preuve de sensibilité et de pudeur et est magnifiquement accompagné dans cet exercice par la partition de Michel Legrand.
Kay Lenz nommée comme meilleure espoir est désarmante et William Holden en vétéran d'Hollywood nous touche dans son éveil aux sentiments.
Quand un faux ours rencontre une vraie colombe, on ne boude pas son plaisir.
Le surnom de l'héroïne, signifie, désinvolte, enjoué et lui va comme un gant.
Anecdote : Clint apparait plusieurs fois en tant que figurant et on voit des images des hommes de la haute plaine.
Un film qui donne envie de croire en l'Amour. L'amour est mort ? Tel un phoenix qui renait de ses cendres et un chien écrasé sur le bord d'un trottoir.