Une esthétique forte inspirée des vitraux et enluminures médiévaux qui fait se marier le fond et la forme malgré certains détails cartoonesques. C'est très court mais pour un film jeune public il ne se passe pas grand chose, hormis une virée dans la forêt hantée on est dans un huis clos façon Le nom de la rose. Un contexte et une thématique singuliers pour le genre qui participent à faire de ce film une curiosité.
Le message prônant l'ouverture sur l'extérieur plutôt que le repli sur soi amalgame des notions pas forcément contradictoires, se défendre d'une menace ne signifie pas qu'on est isolationiste dans tous les domaines. Un mot aussi sur les quotas ethniques complétement aberrants au vu du contexte historique, de plus c'est inversement contre-productif d'affubler les personnages d'accents caricaturaux uniquement pour faire rire les gosses.
Le moine supérieur évoque un peu la figure de Frollo en plus light et la fille louve-garou qui a le rôle traditionnel de l'ami fabuleux du héros fait habilement le lien avec le passé légendaire de l'Irlande, même si elle abuse sur les deus ex machina. Au final ça donne un film d'animation pas révolutionnaire mais plutôt dépaysant malgré son message confus et son intrigue simplette.