Ce film est con, tout comme son personnage. Intellectuellement, il n'y a rien à en retirer. On pose son cerveau à l'entrée de la salle et on y trouve pourtant du plaisir. Du plaisir parce que ce film est un délire entre amis, une vaste farce, totalement absurde, exubérante, truffés de jeux de mots stupides mais qui font mouche, de scènes niaises ou totalement beaufisantes et d'un trop pleins d'effets visuels et sonores. Le film n'a pour seule fil conducteur qu'une logique jusqu'auboutiste. Il use jusqu'à la corde ses vannes, ses sketchs. Il fait entrer Brice dans une dimension totalement cartoonesque, avec des incrustations de dessins animés à la manga, des énormes délires sortis d'une tête d'enfant. Et l'ensemble du casting semble prendre un plaisir immense à s'éclater dans cette vaste blague. Le film n'arrête pas de s'autociter, un peu comme son propre personnage.
On rit. On rit parce que c'est gros, parce que c'est simple, sans prétention aucune. On frôle même parfois l'hystérie poussée par une absurdité inconcevable dans un monde aussi rationnel que le nôtre. Evidemment, le film reprend les recettes du premier et fait donc moins originale, mais il parvient à trouver ses propres scènes cultes, ces petits moments jubilatoires entre hommage et boutade à toutes les références qu'il cite. Même le générique est truffé de gages. Pas une seconde le film brise le miroir. Du logo Gaumont jauni pour l'occasion aux ultimes vannes du texte du générique, il ne s'arrête jamais, tambours battant dans son exploration de l'absurde.
Reste finalement cette petite phrase, planquée dans le générique qui semble donner un indice sur le sens du film, si tenté qu'il y en est un : Brice vient du gaulois Brictios, signifiant magie, enchantement. Et c'est peut-être cela : un conte burlesque et fantasque, et Brice de Nice est le magicien, le gourou de ce tout petit monde jaune, où la vanne est reine et la casse un sport national.