La brigade antigang du commissaire Robert Hossein veut absolument coincer le restaurateur-gangster Raymond Pellegrin.
Le roman noir d'Auguste le Breton est-il nul à l'origine ou bien est-ce le résultat de l'adaption par l'auteur lui-même et par le réalisateur Bernard Borderie?
Ce polar de série B n'est pas pire que beaucoup d'autres au début, dans sa représentation simpliste et irréaliste de policiers et truands. Personnages sans matière et surjoués abondent, et les comédiens sont tellement mal dirigés qu'on s'en amuse. Mais le film de Borderie, dont la réalisation est un condensé de maladresses, n'a pas encore touché le fond. C'est chose faite avec l'arrivée dans l'action d'un groupe de jeunes mauvais garçons entrainé par un Pierre Clémenti en roue libre (avec son comparse Michel Creton) dans un insupportable et grotesque numéro de cabotinage et dans une intrigue qui n'est plus qu'un scénario puéril, comme écrit par un élève de CM2.
La cerise sur le gâteau, c'est le champion de foot joué par Gabriele Tinti (coproduction franco-italienne oblige) et frère du commissaire, dont les exploits sur un terrain de foot avec l'équipe de France (!) puis la relation entretenue avec
ses jeunes ravisseurs
sont de grands moments de cinéma-bis. Le dénouement, théâtral, résume à lui seul la stupidité de la direction d'acteur et des dialogues.