Le talon de Kakhi
On ne naît pas lutteur en URSS mais on le reste toute sa vie. C’est le cas du vieux Kakhi et de son interprète Levan Tediashvili, véritable champion olympique en 1972 et 1976. Un rôle qui colle sans...
le 24 avr. 2023
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On ne naît pas lutteur en URSS mais on le reste toute sa vie. C’est le cas du vieux Kakhi et de son interprète Levan Tediashvili, véritable champion olympique en 1972 et 1976. Un rôle qui colle sans difficulté à la peau de l’ancien athlète soviétique. Réduit à ce statut de légende du sport en lycra, le quotidien de Kakhi se limite aux visites du club de lutte local et aux balades avec son berger allemand. Mais les lauriers de la période soviétique ne valent plus grand-chose dans l’économie post-soviétique de la Géorgie et le fils du champion, Soso, a dû imiter nombre de ses concitoyens en émigrant aux États-Unis, dans le quartier de Brighton Beach à Brooklyn. Dans un appartement insalubre réunissant Géorgiens, Russes, Ouzbeks et Ukrainiens, le fils de Kakhi dilapide l’argent gagné en tant que déménageur dans des parties de poker avec la mafia locale. Sans autre atout que son corps vieillissant, le vieux pugiliste rejoint son fils sur les bords de la froide plage new-yorkaise pour l’aider à rembourser ses dettes. Mais dans les décors grisâtres de cette triste banlieue balnéaire, les ravages économiques de l’effondrement soviétique se superposent au chimérique rêve américain et à l’entretien fantasmagorique d’une culture passée. Performance assourdissante que ce dernier combat de l’acteur-lutteur, père héroïque obligé de mettre en jeu son corps et son honneur pour récupérer son fils des griffes du capitalisme nécrosé.
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le 24 avr. 2023
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