Ancien film d’animation assez méconnu par rapport aux classiques Disney, « Brisby et le secret de Nimh » propose un dessin animé à l’ancienne, avec un charme désuet comme on en fait plus. Pour autant, il n’a pas de côté enfantin bien prononcé comme les dessins animés actuels. Si l’on retrouve pourtant certains codes, comme l’ami corbeau de l’héroïne, très bavard et balourd, mais loyal et gentil, propre à faire rire les petites têtes blondes, l’ensemble est plutôt sérieux.
Brisby est une jeune souris veuve qui vient de perdre son mari, qui l’a laissé seule avec ses 3 enfants. En voulant protéger ses enfants dont le petit dernier est très malade, elle se retrouve embarquée dans une histoire aux enjeux élevés, marchant dans les traces de son défunt mari, et découvrant les secrets de cette étrange petite communauté qui vit dans un champ en apparence comme les autres. Mais gare que ceux qui sont responsables de la mort de son mari ne s’attaquent pas non plus à elle…
Cette communauté est en effet très surprenante. Des animaux qui parlent (bon ce qui ne surprend plus personne de nos jours), savent lire et écrire, mais le plus étonnant ce sont ces rats qui ont construit tout une société en volant l’électricité aux humains ! Une intelligence qui trouve en partie une explication dans un sombre laboratoire de recherche, Nimh.
Dès le début, le film adopte le point de vue des animaux effrayés par le tracteur d’une ferme, une métaphore de l’impact de l’homme sur la nature. Un impact montré du doigt, mais également son mépris des autres formes de vie avec ce laboratoire de recherche, qui fait des expériences sur les animaux, au nom de la « curiosité humaine ».
Au-delà de cette thématique, le film distille des éléments de fantaisie dans son univers, comme ce hibou-shaman qui voit l’avenir, ou ce bijou aux pouvoirs magiques (des pouvoirs inexpliqués un peu trop pratiques cependant…).
Intelligent, fantaisiste, et enchanteur, « Brisby et le secret de Nimh » est un film d’animation qui vaut le coup d’œil, et qui ne devrait nullement rebuter le spectateur adulte.