My Name is Charles Bronson !
C'est avec ce genre de versions personnelles et intimistes qu'on se rend compte de l'importance des personnes qui prennent en charge un projet.
I Have a Nightmare, celui dans lequel Michael Bay achète les droits et engage Vin Diesel dans le rôle titre qui essaie de prendre l'accent britannique. Celui dans lequel on aurait droit à des séquences d'explosions à profusions et Vin qui casserait la gueule à tout le monde sans une égratignure en criant sous fond de musique épique, "c''est qui le patron ?" avant d'affronter à la fin son rival de toujours dans une lutte titanesque avec un magnifique effet de bullet time...
Ce que j'aime énormément avec le cinéma de Nicolas Winding Refn, c'est qu'on sait toujours à l'avance, qu'on va être bousculé, qu'on va être marqué par ce qu'on regarde et que l'on oubliera pas l'expérience vécue.
Cette fois ci, on a droit à Biopic consacré à Charles Bronson criminel réputé au Royaume Unis pour sa violence légendaire.
Je trouve l'angle choisi pour raconter son histoire tout bonnement brillant, cette théâtralisation, ce one man show est juste exquis (oui je peux aussi utiliser des adjectifs désuets dans mes critiques ) et contraste tellement avec les flashbacks présentant la brutalité de Branson en prison. J'ai été conquis par cette prise de risque qui ne fait que rendre plus poignante la vie mouvementé de notre narrateur transcendé par une réalisation toujours aussi poignante.
Mais dans le genre du biopic, on sait qu'une réalisation solide ne suffit par, l’interprète principal est celui auquel on va s'identifier et si c'est raté, on ne retiendra rien d'autre, fort heureusement c'est au contraire ce qui va sublimer le film. Tom Hardy est tout simplement monumental dans le rôle et m'a impressionné comme rarement, dès la scène d'introduction, il en impose tellement, que je me retrouve à penser comme DiCaprio dans Django "You had my curiosity, but now, you have my attention". Son grain de voix particulier, son sourire glaçant, sa façon de regarder la caméra sans y lire une once d'émotion est un véritable cours qui devrait être donné dans les écoles de cinéma.
On pourra lui reprocher peut être quelques longueurs et des séquences qui parfois s'éternisent un peu trop, peu importe, je ne garde que le meilleur de cette expérience qui m'a époustouflé tout le long.
Pour tout ça, merci Mr Winding Refn pour continuer à toujours nous offrir quelque chose qui sort de l'ordinaire.