Nicolas Winding Refn, ce grand Monsieur.
Ma première confrontation au dit réalisateur se produisit - comme nombres d'entre nous - dans une salle sombre au courant de l'année 2011, jour ou je fut ébahit par le talent du bonhomme. Alors étranger à son oeuvre, je décidais de la regarder de plus près, après une trilogie "Pusher" de haut vol, je n'eu plus l'occasion de revoir un film du talentueux Monsieur - antérieur à "Drive". "Bronson" faisant partie du genre du film, que l'on doit voir depuis plusieurs années, mais qu'on laisse souvent de côté au profit d'un autre. Enfin, en cet été suffocant et étant de passage sur le territoire de Charles Bronson, je jetais enfin mon dévolu sur la bête. Que dire, si ce n'est que dans la filmographie de Nicolas Winding Refn, il y aura pour moi désormais un avant "Bronson" dans le travail de l'homme, notamment esthétiquement. Refn trouve avec l'histoire et la mise en scène de la vie de Michael Peterson - AKA "Bronson" - pour moi la parfaite équation entre violence brutale, animale, et scènes filmées de manières artistiquement décalées, travaillées dans les moindres détails - notamment avec le rouge, couleur prédominante dans l'oeuvre de l'homme, qui est ici encore une fois très présente. Le fait d'avoir fait le parti pris de mettre en scène "Bronson" narrer sa vie au travers d'un one-man-show est excellente. Autre chose que je ne connaissais pas de Refn, c'est son talent à manier l'humour noir, et le sarcasme, qui sont extrêmement présent et réussis dans cette présente réalisation. La performance de Tom Hardy est complètement dantesque - le passage où il interprète deux personnages sur scène est sublime -, il recompose avec machiavélisme et perfectionnisme le personnage de Peterson, exceptionnel. En définitif, si vous aimez le travail du réalisateur, ruez vous.