Bronson est une fresque visuelle d'un esthétisme à couper le souffle.
Le film enchaîne tableaux sur tableaux et le choix des couleurs illustre à merveille les multiples facettes de ce complexe personnage, interprété à la merveille par un Tom Hardy méconnaissable.
Le cinéaste est avant tout un cinéphile, et il nous le montre par quelques références appuyées au déjanté David Lynch.
La bande son parfaite est en symbiose totale avec les choix visuels et scénaristiques.
Ces mêmes choix sont une illustration de la spirale auto-destructrice dans laquelle est pris Charles Bronson.
Le niveau de minfuck du film s'amplifie à mesure que le personnage sombre dans la folie la plus absolue, de sorte à ce que le spectateur plonge avec lui.
La grande force de ce long-métrage est ce côté burlesque qui prête à sourir, permettant au spectateur de relativiser le sort tragique de cet anti-héros tout en s'en payant une bonne tranche.
Bronson est entier, il a une destinée à accomplir et il ne se détournera pas de son but : il s'emploiera corps et âme pour trouver la "rédemption" finale.