Débuts de Morgan Freeman dans un rôle conséquent.
L’Amérique a un problème avec son histoire et sa société et il est devenu monnaie courante de la critiquer à travers le cinéma, tout en apportant des discussions à vertu sociologiques plus ou moins habiles.
Brubaker parle du système carcéral américain et des conditions inhumaines de la vie des prisonniers. Notre héros éponyme, parfait en tout point (on aurait aimé un peu plus de nuance), est interprété par un Robert Redford en pleine période de gloire. Il est fabuleux et donne corps à un personnage donc un peu fade et lui permet d’exister autour des Yaphet Kotto, David Keith et autres Richard Ward, véritables bouffeurs d’écran qui illuminent leurs scènes. Cependant, le scénario prend bien trop son temps et n’est jamais réellement passionnant. De plus, Stuart Rosenberg ne donne jamais un souffle épique à son film et réalise sans grand génie (voire pire) ce qui aurait du être une fresque larmoyante et mémorable.
Brubaker est donc un film très sympathique, mais qui manque d’une réelle direction et d’un scénario solide. Dommage, car l’interprétation était géniale.