Bruce Lee doit combattre une organisation criminelle spécialisée dans la traite des femmes asiatiques pour des salons de massages européens. Parmi elles se trouvent sa soeur ainsi que la fille d’un ambassadeur italien.
Cela fait plusieurs années maintenant que Bruce Le (de son vrai nom Huang Kin-lung), incarne l’un des sosies du “Petit Dragon” au cinéma. Son succès n’est plus à prouver et il a déjà eu l’occasion de se mettre en scène en réalisant ses propres films. Au début des années 80, le phénomène de la "Bruceploitation" est sur le déclin mais il persiste à vouloir singer Bruce Lee une dernière fois, avec Bruce contre-attaque (1982), que l’on peut considérer comme étant le « premier kung-fu français ». Il s’agit d’une coproduction franco-hongkongaise produite par André Koob & Jean-Marie Pallardy (L'arrière-train sifflera trois fois - 1978), tous les deux se sont même octroyé un rôle dans le film, le premier joue l’inspecteur tandis que le second y fait une courte apparition dans le rôle d’un réalisateur de film X (un rôle autobiographique).
Cet énième aventure de Bruce Lee campée par un sosie est une sommité nanardesque tellement il n’y a rien qui fonctionne et c’est d’ailleurs en cela que ce film parvient à être drôle (en dehors d’être mauvais). Des dialogues bourrés d'inepties, des séquences sans queue ni tête, des scène de cul ou de nudité purement gratuites (des plans topless, des scène de sexe lesbien, des nanas qui se tartinent les seins de crème solaire, …), sans oublier des protagonistes qui ne servent à rien et n’apportent rien à l’intrigue (notamment l'inspecteur Marino et sa collègue rouquine).
C’est foncièrement mauvais et mal joué, mais l’ensemble n’en reste pas moins amusant et on aura le plaisir d’y retrouver Bolo Yeung (Bloodsport - 1988) qui cabotine, ainsi qu’Harold Sakata (l’homme au chapeau dans Goldfinger - 1964), ce dernier ira jusqu’à lancer son chapeau pour assommer Bruce Lee (en clin d’oeil à James Bond).
Aussi invraisemblable que cela puisse paraître, le film va jusqu'à pomper le thème musical de James Bond et plusieurs compositions de Lalo Schifrin, sans parler de l’interminable séquence dans le Colisée de Rome, clin d’oeil (ou plutôt plagiat) à La Fureur du dragon (1972). Enfin, sachez que l’on prononce toujours le “s” à “ninjas” (prononcez « ninjasses »), comme vient nous le prouver très justement ce doublage de qualité.
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