Quand Akaki Popkhaze déclare que son film Brûle le sang "déborde d’une masculinité toxique", personne n'osera prétendre le contraire tellement tout y est brutal, viril et radical. Avec un avis de sale temps sur la Côte d'Azur, en commençant par l'assassinat d'un membre estimé de la communauté géorgienne à Nice. La suite sera placée sous le signe de la vengeance et guère atténuée par les tempéraments plus ou moins belliqueux des différents protagonistes. Nous voici proche du film de gangsters à l'ancienne, avec un sens de la famille aiguisé et quasi aucun personnage de femme à l'horizon, si ce n'est une mère consolatrice mais impuissante devant la bestialité des hommes. Mis à part une succession quasi ininterrompue de scènes d'action, il n'y a malheureusement pas vraiment autre chose à picorer dans Brûle le sang, dont aucun personnage n'est réellement approfondi, alors qu'il y avait matière pour. Entre un Nicolas Duvauchelle habité et un Finnegan Oldfield halluciné, Denis Lavant semble le plus sage d'entre tous, ce qui est sans doute la plus grande surprise du long métrage. En montrer un peu plus de la famille géorgienne qui est au centre du récit aurait permis de tromper l'ennui entre deux fusillades mais ce n'est que rarement le cas, hélas.

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