Je ne sais plus si c'est la deuxième ou troisième fois que je le vois, mais je me tape toujours autant de barres en le regardant. Tout le potentiel comique de Sacha Baron Cohen explose ici, bien plus que dans Ali G, Borat ou The Dictator, qui sont pourtant des comédies très recommandables dans leur genre.
Les gags et répliques sont poussés à l'extrême, et pourtant la caricature de Cohen ne tombe jamais dans l'homophobie, bien au contraire. Comme dans Borat, il ne dépasse les bornes que pour faire rire et révéler l'intolérance profonde des Américains, tout en égratignant (le mot est faible) la course à la célébrité et la télé-réalité.
Non content de n'avoir peur de rien, Sacha Baron Cohen livre une performance qui peut manquer de "noblesse" aux yeux des culs serrés hollywoodiens, mais qui reste pour moi toute aussi impressionnante qu'un grand rôle dramatique. Silhouette, gestuelle, accent, improvisations, art du pince-sans-rire... tout y est.
Je n'irais pas jusqu'à dire que Brüno réussit tout ce qu'il tente, mais il faudrait être bien difficile pour ne pas se fendre la poire devant certaines scènes instantanément cultes.