Elvis toujours est vivant. Il est cloîtré dans une maison de retraite aux prises avec un voisin de chambrée noir qui se prend pour JFK et une momie tueuse. De prime abord, même aussi délirante que paraisse l’idée, ça a de quoi interloquer…
En fait, oui ça le fait. Mais dans un bon sens… Très bon même, car bien au-delà d’une série Z ++, un poil ringardos, ce film est une œuvre malicieuse et vraiment drôle. Il affiche même une réflexion sociétale sur la vieillesse. La momie en question, se pose comme une allégorie de la déchéance. Elle aspire les âmes et transforme les « vieillards » en des êtres désincarnés dénués de toute envie, de tout sentiment voire même de morale, prenant en référence la mamie voleuse de lunettes et de chocolats.
Elvis lui, c’est tout le contraire… Il parle, beaucoup. Il ne peut se résoudre à voir ses journées s’égrener au rythme des passages du personnel soignant ou des employés de service. Il est vieux, certes mais il veut encore bander, profiter un peu et ne pas se contenter d’infâmes repas. Et qu’importe qu’il soit véritablement le King ou non, lui et son pote JFK ont ce qui manque à toutes les victimes avant leur mort : une raison et une dignité.
Superbement interprété par Bruce Campbell, cette comédie est tordante et poignante à la fois. On annonce une suite, Elvis vs Nosfératu… On en frémit d’impatience !