L’été approche malgré le temps maussade qui surplombe les plaines. Une odeur de rhum commence à revenir au creux des narines, bercée par les aromes d’un citron vert tout juste pressé auquel on a accolé un doigt de sucre roux. Le cigare aux longues feuilles de tabac séché n’est plus très loin. Les rythmes africains et cubains que l’on écoute durant l’année s’intensifient totalement. Buena Vista Social Club, revient nous!

Ry Cooder, compositeur entre autre de la musique bien connue du film Paris Texas, parle un jour à son ami Wim Wenders de son voyage à Cuba. Voyage durant lequel il enregistra un CD avec de vieux musiciens cubains. Ce disque portait le nom ensoleillé de « Buena Vista Social Club » et fût un succès international. En 1998, Ry Cooder décide de retourner à Cuba pour enregistrer un nouvel album. Wim Wenders prend alors part à l’aventure humaine et musicale.

L’aventure du Buena Vista est à la fois belle, intense, humaine et surtout musicale. Le disque est de nos jours considérés comme un chef d’œuvre pour beaucoup, et connu de nombre d’entre nous, se hissant dans notre jeunesse sans que l’on s’en rende compte, comme un Bob Marley peut le faire. Les moindres sonorités de cet orchestre cubain résonnent aux oreilles et restent en tête. Il suffit à ces octagénaires d’un bout de bois pour faire danser le monde entier grâce à leur puissance et leur humilité. En ces temps de recherche musicale, de ponte de bouses auditives, le Buena Vista reste un album quasi inégalable. Même après multiples écoutes, on reste scotché par la beauté des rythmes et des teintes des chansons d’une emprise légendaire emmenées par nos papys cubains. Ils sont une leçon pour le monde musical, passé et à venir. La force du documentaire est bien évidemment en premier lieu ces sonorités cubaines alors inconnus d’un monde pantouflard. Wim Wenders réussi l’exploit de mettre en image la puissance de l’histoire des membres et du Buena Vista. Compay Segundo, du haut de ses 93 ans, nous entraine sur les routes des premiers pas du Buena Vista. Ibrahim ferrer et Ruben Gonzales se hissent comme des dieux au sommet d’une présentation simple et rare. Les travellings dans les rues du Cuba tapissent les notes de guitare et le rythme du chant.


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le 1 juin 2013

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Charlouille .

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