Ne dure que 1h45, m'en a paru facilement 4. L'ennui prédomine pendant la majeure partie du film, des longueurs franchement injustifiées pour tout et n'importe quoi. Ce qui était toutefois prévisible dès le début du film alors qu'on suit le héro pendant un petit quart d'heure à la recherche de toilettes publiques.
D'ailleurs ce héro, parlons-en. Billy Brown, c'est un peu l'archétype de l'anti-héros, il est pathétique, hargneux, socialement inadapté et juste ce qu'il faut d'abusif donc en un mot antipathique. Et la nana qu'il kidnappe, Layla, est clairement en train de développer un syndrome de Stockholm, ce qui est extrêmement malaisant mais au pire on la comprend, la gente masculine "normale" ne fait pas exactement rêver. Même dans les années 90.
Aussi on en parle du look global du film ? J'ai eu l'impression d'être transportée dans les années 60 ou 70, voire 80 en poussant un peu mais les années 90, vraiment ? L'esthétique et l'ambiance ne correspondent pas du tout. M'enfin, ça reste un détail, si le film était potable, je n'en parlerais même pas.
Bon pour finir parce que j'ai déjà passé à mon goût beaucoup trop de temps sur ce film à l'échelle de ma vie, le truc qui semble avoir séduit tout le monde, à savoir la réalisation et l'esthétique du film, notamment avec l'inclusion de flashbacks sous la forme de miniatures qui viennent interrompre le film, j'ai trouvé ça esthétiquement médiocre et peu pertinent.
Aussi, j'étais vivement soulagée lorsque Billy va au bout de son meurtre-suicide et tout autant déçue lorsque j'ai compris que ce n'était pas la fin du film et que j'ai eu le droit à un coup de téléphone flingué, une commande de pâtisseries et une fin niaise au possible où Billy court rejoindre sa bien-aimée qu'il a passé 1h45 à maltraiter.