Mais où sont donc passé tous les humains? En tout cas ils ne sont pas dans le quartier de la Défense la nuit, ni dans cette tour de trente étage qu'Alphonse habite seul avec sa femme. Ou pas tout à fait seul, car un étrange personnage vient d'emménager quelques étages plus haut. Lui aussi est seul dans son vaste appartement vide, devant sa table, sa terrine et son morceau de pain, et quelques cartons pas encore déballés. C'est l'archétype du mec pas concerné, un peu problématique quand on est flic comme lui, mais le service se termine à 18h et quand c'est plus l'heure c'est plus l'heure. Plus un robot qu'un humain se bon inspecteur Morvandiau.
Les deux bonhommes (ou plutôt les deux machins non-identifiés) rencontreront également un serial killer qui a beaucoup de problèmes. Le genre de problème que peut avoir un serial killer, vous voyez. L'inspecteur Morvandiau a beau être un robot, il faut bien qu'il aide ce pauvre serial killer, on est pas des bêtes que diable. Il faut aussi qu'il aide Alphonse qui a perdu sa femme entre temps, un peu comme moi qui perd encore une chaussette dans la fenêtre spatio-temporelle du sèche-linge.
Et par ma foi, les aventures rocambolesques de ces trois machins non-identifiés sont passionnantes. J'ai beaucoup ri, quand je ne restais pas interdit devant la délicieuse absurdité Alfred jarriesque concocté par maitre Blier. J'en reprendrais bien un morceau.