BUG bug Bug BuG BUg, buG.
Peu importe, William Friedkin me prouve encore après (dans l'ordre de découverte): Killer Joe, Sorcerer, Cruising, Le Sang du châtiment, Traqué et enfin To Live and Die in L.A. Après toutes ces expériences aussi traumatisante qu'enivrante, il prouve qu'il est le seul réalisateur à pouvoir sonder les tréfonds de l'âme humaine d'une façon aussi organique.
Le corps et l'esprit ne forme qu'un sous sa caméra et Bug ne déroge pas à la règle, sous son allure de simple huis-clos horrifique se cache une œuvre dérangeante, sensorielle mais au combien fascinante sur la paranoïa aidé par un duo d'acteurs frisant le réalisme.
Habité, c'est le mot, Michael Shanon et Ashley Judd sont terrifiants de réalisme mais teinté de ce réalisme fantastique qui peut rendre la folie touchante et dangereusement belle.
Ce film n'est pas malsain mais alors il est dérangeant et vraiment excellent, très bien rythmé et dès le second tiers, dès l'accouplement ça va tout seul et on se retrouve devant une œuvre d'une intensité folle avec des personnages passionnants, évoluant comme des larves jusqu'à éclore dans un bordel final.
Les ambiguïtés que garde le récit le sert et nous permet de se débarrasser d'une surcouche narrative superflue, l'essentiel est là, le corps et l'esprit, le cœur et la folie.
https://www.youtube.com/watch?v=F2TqA51bpfE