... ou la revanche de Sexy Dance 3D !
Imaginons un instant...
... un film qui s'appellerait "Football". L'histoire d'un gamin des favelas, qui ferait des kilomètres pour rejoindre un club anglais, et qui en deviendrait la star... en faisant des jongles. Tout le temps. Sans qu'on puisse voir aucun match.
Ben voilà, Burlesque, c'est ça. Un film qui, faute de pouvoir s'intituler "Cabaret", a choisi de surfer sur une marque et une mode déclenchée par, entre autres, Dita Von Teese.
Donc voilà, à partir de là, peu importe les acteurs dedans, il s'agit juste de faire illussion. Kristen Bell (qui, en fait, n'est bonne qu'à jouer Veronica Mars et dans Reefer Madness) est transparente, Cher est un homme et Christina Aguilera ne sait toujours pas où elle va artistiquement.
Mais pour en revenir au film dans son ensemble, les numéros de danse sont ratés (la faute à une mise en scène totalement plate), mais le pire revient aux choix musicaux.
Si, dans un film comme Moulin Rouge, le mélange des genres est merveilleusement utilisé, on peut dire qu'on a touché le fond dans Burlesque. D'une part, on en retient aucune à la fin du film (alors que toutes personnes ayant vu le film de Baz Luhrmann se souvient d'El Tango de Roxanne), mais le pire, c'est que certaines n'ont rien à foutre là. Les solos de Cher... Non, en fait, j'ai même pas envie d'en parler...
La dernière fois que j'ai eu l'impression qu'on se foutait de ma gueule comme ça, c'était devant Sexy Dance 3D. Sauf que là, je savais déjà qu'on allait me servir le mythe de la jeune fille paysanne qui allait rencontrer l'amour et son destin dans la Grande Ville. Du coup, l'insulte était prévisible.
Allez, pour finir, mention spéciale pour les participations mémorables d'Allan Cumming (3 lignes de textes dans le film) et Dianna Agron, qui a du passer 6 ou 7 étapes de casting juste pour débouler dans un appartement, gueuler sur son ex et fermer la porte.
C'était bien la peine d'enlever sa tenue de Cheerleader pour ça.