Un jeune espoir de la moto doit accepter de transporter de la drogue sur sa bécane afin de sauver son ex-copine et leur fils.
Bien que le film soit sorti en 2018, j'avais oublié son existence, et pourtant, il est pas si mal que ça. On aurait pu croire que l'histoire n'est que ce type qui transporte de la drogue d'un point A à un point B, mais ça se développe sur plusieurs axes. D'abord, il doit passer des essais dans le but de devenir pilote pro de moto. Puis, il travaille à mi-temps en tant qu'ouvrier. Cette suractivité va se payer à un moment à un autre tellement il se fatigue à être sur tous les fronts.
Le personnage principal, joué par François Civil, est ce qu'on pourrait appeler une page blanche, car on n'en sait guère plus à la fin, mais il est vraiment mono-expressif, y compris auprès de son fils, car tout ce qui compte pour lui, c'est sa moto. Et on retrouve en tant que méchant le très bon Olivier Rabourdin, qui passe de moine de Tibérine à manouche, toujours crédible.
Une bonne partie du film se passe dans la nuit, et visuellement, ça en jette, avec ces vues subjectives où on ressent la respiration haletante du pilote, le son qui se fait sourd. D'ailleurs, le son a une importance dans l'histoire, car plus d'une fois, il est en sourdine. Je tique juste, histoire de revoir la crédibilité, que Civil enfile très facilement son casque de moto ; je ne suis pas pilote, mais j'ai eu l'occasion d'en mettre, et c'est difficile à porter, car ça sert la tête.
Ceci mis à part, après Un homme idéal, Burn Out montre que Yann Gozlan a un quelque chose dans le cinéma de genre. Pourtant, il a ici des moyens limités, mais il se sert le mieux qu'il peut des décors, de la lumière, pour un résultat satisfaisant.