Jean-Michel Cinéma, critique cinéma, bonjour à vous et merci d'accepter cette interview.
JMC : Bonjour.
Je vais être direct pour ma première question : Qu'avez-vous pensé de ce film ?
JMC : C'est assurément un chef d'oeuvre. Une magnifique prose qui oppose la Corée bourgeoise et la Corée prolétaire. Une oeuvre qui pousse le regard sur soi et sur la société dans ses derniers retranchements.
Personnellement je me suis un peu fait chier, le rythme est très lent. Attention c'est beau tout ça hein. Mais l'intrigue n'est-elle pas trop prévisible ?
JMC : Je pense que vous n'avez pas compris le sous-texte du film. La rage du père, l'abandon de la mère, la revanche esthétique de Haemi et l'indolence de Ben.
Si, si j'ai bien compris tout ça. Mais quand tu vois que Ben est blindé et qu'il traine avec des pécores tu sais qu'il va se passer un truc chelou. Alors pourquoi mettre 2 heures à tourner autour du pot et à se renifler le cul ?
JMC : Lee Chang-dong est coutumier des films long format. Il prend le temps de dépeindre finement l'atmosphère et les personnages de ses films.
Finement, finement, faut le dire vite. Les personnages sont quand même ultra caricaturaux non ? Et puis au niveau de l'intrigue le Ben qui baille à plusieurs reprises, qui laisse trainer ses "trophées", le chat qu'il reprend chez lui, la chambre rangée d'Haemi et j'en passe ; là on se rapproche plus d'Arabesque que d'Hitchcock, non ?
JMC: Vous l'ignorez surement mais le film est adapté d'une nouvelle de Haruki Murakami, elle-même inspirée par une oeuvre de William Faulkner. Il y a également du Antonioni et du Louis Malle. Puis-je encore citer un nom pour prouver ma supériorité intellectuelle par rapport à vous ?
Mais je vous en prie Jean-Michel Cinéma faites votre métier.
JMC : Andreï Khrjanovski.
Merci Jean-Michel Cinéma.
JMC : Il n'y a pas de quoi.